Entretien avec Aleevok de Belore, one man band de Black Metal Epic qui sortira son premier album en janvier...
- Salut Aleevok, peux tu nous présenter ton projet Belore ?
Bonjour à toi, Belore est un projet de black metal épique/atmosphérique solo que je prépare depuis maintenant 3 ans, et que je réalise dans son entièreté : c'est-à-dire de la composition, à l’enregistrement de tous les instruments et la voix, en passant par le mixage, le mastering et la plupart du graphisme. J'ai pensé ma musique comme un voyage au sein de terres oubliées, où la nature y a une place prépondérante. J'y raconte plusieurs histoires au sein d'un univers médiévale fantastique entouré de batailles épiques et un peu de magie.- Salut Aleevok, peux tu nous présenter ton projet Belore ?
- En écoutant le titre "The Return of the Fallen Heroes", on se dit tout de suite qu'on a enfin notre Summoning français...
Merci de la comparaison, j'avoue n'avoir pourtant jamais cherché ce rapprochement. Les influences sont venues naturellement (notamment en terme de rythmique/batterie), mais le reste de l'album varie un peu tout de même. Certains titres sont plus folk, d'autres avec des changements de rythme et de tempo, ou alors, dans des ambiances forestières et acoustiques un peu à la Moonsorrow. J'essaie de ne pas tomber dans le piège du "Summoning like", cela n'apporterait pas grand chose ni à moi, ni aux fans du genre. Je lis beaucoup de rapprochement avec le projet américain de Caladan Brood, cela me fait vraiment plaisir car c'est peu ce groupe là qui m'a motivé à me lancer dans Belore.
- Chaque titre de l'album raconte une histoire: un monde où paysages, magie et histoire médiévale se côtoient, d’où vient ton inspiration?Cela fait des années que je baigne dans l'univers médiéval. Dans son aspect fantastique au sein de Darkenhöld, mais aussi historique, pratiquant le combat médiéval depuis bientôt 4 ans. Je suis donc très imprégné d'histoires et légendes anciennes. De plus, vivant dans le sud de la France, j'ai la chance d'avoir le massif alpin à portée, pouvant faire ainsi de longue balades en haute montagne dans des paysages très inspirant. Bien sûr, les univers littéraires, cinématographiques ou vidéoludiques rentrent aussi en jeu, mais je ne m'inspire aucunement de l'un d'eux directement.
- Qu'est ce qui selon toi différencie Darkenhöld groupe avec lequel tu joues également à Belore?Pas mal de choses en fait. Pour commencer, même si je fais partie intégrante de Darkenhöld depuis ses débuts, je conserve un statut de musicien live, ne prenant donc pas part à la composition. Le grand talent d'Aldébaran permet au groupe d'avoir des titres très variés, ajoutant des touches de heavy ou même de thrash au style black de base. Pour Belore, il s'agit d'une musique plus atmosphérique, où la construction et la mise en place des ambiances se fait de manière très méthodique en prenant son temps. Les paroles sont étroitement liées à la musique donnant un aspect plus contemplatif au projet. J'ai vraiment pensé chaque musique comme une peinture représentant un lieu, une scène où se déroule une action ou une histoire épique, parfois nostalgique.
- Tu as signé chez Northern Silence Production, quelque part ce fut une évidence pour Belore non? sachant que le label a signé des groupes tels que Saor, Caladan Brood, Seder, Forlorn Citadel ou encore Belenos....
Je vois ça plus comme une grande opportunité plutôt qu'une évidence. A la base, je ne pensai pas recevoir de réponse de la part d'un label, j'ai donc toujours envisager de sortir cet album en auto-production. Northern Silence Production était mon objectif ultime et rêvé, c'est en effet le label qui colle le mieux à mon projet. J'ai donc été extrêmement heureux quand j'ai reçu le retour positif de la part de Torsten (dirigeant du label) qui, depuis nos premiers échanges, m'accompagne avec enthousiasme pour préparer au mieux la sortie de l'album. Je n'espérais pas une telle aide, et pouvoir sortir mon projet aux côtés des groupes qui m'ont influencés est une grande fierté !
- As tu enregistré l'album "Journey Through Mountains and Valleys" toi même ?
Oui, comme précisé plus haut, j'ai effectué tous les processus moi même. Je me suis monté un petit home studio pour l'occasion, chez moi, et j'ai usé de mes connaissances en son et audiovisuel pour réussir au mieux l'enregistrement et le mixage. Cela a été un peu difficile, concernant les voix notamment, mais je suis plutôt content du résultat. C'était une première pour moi (excepté le mixage, ayant déjà réalisé celui de l'album "Castellum" de Darkenhöld) mais je pense réitérer l'expérience si nécessaire.
- Après la sortie de l'album qui aura lieu le 24 janvier, sachant que Belore est un one man band; verront t'on tout de même ce projet en tournée ou jouer en live dans quelques festivals avec des musiciens additionnels ?
C'est une très bonne question, que je commence déjà à entendre régulièrement (alors que l'album n'est pas encore sorti). Pour le moment ce n'est pas au programme, mais si il y a un réel enthousiasme autour de mon projet et une véritable demande (pas deux dates par ci par là), je me pencherai sérieusement sur le sujet. Je fais du live dans de nombreuses formations depuis plus de 15 ans maintenant, je connais l'investissement que ça demande quand on veut faire quelque chose de vraiment solide. Si je me lance dans cette aventure un jour, cela demandera beaucoup de préparation pour trouver le bon line-up et des conditions scéniques correctes pour retransmettre au mieux l'univers de Belore en live.
- Que penses tu de la scène actuelle de Black metal en France ?
Beaucoup de positif, de plus en plus de bons projets explosent et sont reconnus à leurs juste valeur. Il suffit juste de lire les commentaires sur certaines chaines YouTube spécialisés où la communauté étrangère salue l'émergence de groupes français et leurs qualités. Il y a des labels qui travaillent d'arrache-pied pour faire connaitre la scène française à l'international, je pense notamment aux Acteurs de l'Ombre (LADLO) pour cité le plus connu à mon goût, mais aussi d'autres associations qui se battent pour faire vivre la scène locale. La scène black en France est assez ancienne et de qualité, certains vieux groupes reviennent sur le devant de la scène (je pense notamment à Gorgon, venant de ma ville natale), ce qui est plutôt bon signe pour le style.
- Voila notre interview touche à sa fin, merci Aleevok d'avoir donné un peu de temps pour répondre aux questions du webzine, comme le veut la tradition, je te laisse le mot de la fin si tu as un message à faire passer...
Merci à mes amis et proches qui ont réussi à me motiver pour que ce projet voit le jour, à Torsten de Northern Silence de croire en ma musique, et à Extreem Sound pour m'avoir accordé cet interview, en espérant que les auditeurs seront satisfait de l'album dans son intégralité. Ce projet est vraiment très personnel et je réussi à prendre toujours autant de plaisir à écouter mes titres même au bout de la millième fois, j'espère qu'il en sera de même pour vous ! Et continuez à supporter la scène black metal, surtout française.
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